Debout la République 11ème Circonscription du Pas de Calais - -Hénin Beaumont - Carvin

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Créé le : 27/07/2008 15:06
Modifié : 18/03/2012 16:44

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Irlande, Etats-Unis : l’enfer de la globalisation néolibérale

04/12/2010 00:46

Irlande, Etats-Unis : l’enfer de la globalisation néolibérale


Les années que nous vivons ont le bénéfice indéniable de faire prendre conscience à beaucoup des réalités du système économique qui a été construit depuis quarante : il est inefficace, injuste et instable, comme le montrent les exemples Irlandais et Etasunien.
Le tigre est mort
Il y a encore quelques années, le « tigre celte » était donné en exemple à l’Europe entière, avec ses faibles impôts et sa croissance signe d’un dragon asiatique. Mais on comprend aujourd’hui que cette croissance était en partie une illusion et qu’elle portait en elle des déséquilibres économiques majeurs. Patrick Artus le résume particulièrement bien dans une de ses dernières notes : le modèle Irlandais est construit sur son comportement de passager clandestin et sa financiarisation excessive.
La faible fiscalité irlandaise explique en partie la bulle financière. Les bas taux d’IS ont attiré les banques, dont la taille du bilan est passée de 450% du PIB en 2002 à 1050% cette année ! La Grèce s’en tient à 550% aujourd’hui, la France à 400% et la prudente Allemagne à 300%. Le Royaume Uni, lui est passé de 650 à 950% dans le même intervalle. Bref, la bulle financière, nourrie par la faible fiscalité, porte une responsabilité majeure dans la crise Irlandaise.
Et aujourd’hui, l’ensemble de la population doit durement se serrer la ceinture avec un troisième plan de rigueur, une baisse du salaire minimum de plus de 10%, une hausse des impôts et une baisse des prestations sociales. Mais, parallèlement, aucune contribution ne sera demandée aux grandes entreprises qui  continueront à ne verser que 12.5% d’IS et profiteront des baisses de salaire. Bref, la population paie cher les erreurs de politiques économiques de ses gouvernements.
Le rêve américain n’est plus
C’est un mythe encore vivace : le fait qu’aux Etats-Unis, tout le monde puisse réussir, quelque soit sa condition, une vision optimiste et individualiste que l’élection de Barack Obama contribue sans doute à entretenir. The Economist a de nombreuses fois souligné qu’au contraire, les Etats-Unis sont devenus un pays figé socialement, où les enfants des classes populaires ont beaucoup plus de mal à progresser que dans l’Europe continentale alors que la richesse se perpétue.
Car le rêve américain est bien mort, même si Barack Obama lui doit en partie son élection. L’envolée du coût de l’éducation supérieure y joue un rôle majeur, comme le souligne Paul Krugman. Un mauvais élève avec des parents riches a autant de chances d’aller à l’université qu’un bon élève dont les parents ne le sont pas. The Economist rapporte ainsi que les frais de scolarité moyens pour faire du droit sont passés d’un peu moins de 3 000 dollars en 1990 à près de 17 000 dollars aujourd’hui.
En outre, la croissance des années 90 et 2000 était en bonne partie illusoire. En effet, comme le rapporte également The Economist, le revenu réel médian (qui sépare les 50% les plus riches des 50% les moins riches) a baissé de 7.1% aux Etats-Unis de 1999 à 2009. Ce qui veut dire que la grande majorité de la population a vu ses revenus baisser, compensant par le recours au crédit. Et si la moyenne a progressé, c’est parce que les très hauts revenus ont explosé.
Bref, le modèle étasunien est bel et bien mort. Sa performance économique venait d’une bulle financière. Il est profondément injuste car il ne profite qu’à une petite minorité, en appauvrissant la majorité. Et les crises de 2001 et 2008 montre qu’en outre, il est très instable.
Laurent Pinsolle
 
 





Et si Cantona avait raison !

04/12/2010 00:38

Et si Cantona avait raison !


La polémique naissante entre les dirigeants bancaires, leur plus fidèle avocate Christine Lagarde et Eric Cantona prouve bien que la menace de retirer des banques les dépôts des Français (le 7 décembre prochain) est la seule chose qui puisse faire peur au système financier.
Ce système insolent à l’égard des peuples, insensible à leur souffrance et désinvolte à l’égard des gouvernements, a démontré son incapacité à revenir à la raison après avoir été sauvé de la faillite par la puissance publique et l'argent des contribuables.
Le monde politique est quant à lui tellement faible (ou pire, soumis) qu’il a renoncé sur le champ à profiter de la déroute du système financier pour imposer les mesures élémentaires et nécessaires , au premier rang desquelles la séparation des banques commerciales et des banques d’investissement, la suppression des bonus extravagants, la fin des structures relais dans les paradis fiscaux que j'ai été le premier à exiger.
Tout l’enjeu est de remettre les banques au service de l’économie réelle, des entrepreneurs et des particuliers.
Les dépôts des Français doivent servir l’économie nationale et non pas à jouer au casino de la finance mondiale. Le racket organisé à travers les frais bancaires exorbitants, les frais de trésorerie excessifs pour les PME, doivent immédiatement cesser.
Ce n’est pas Eric Cantona qui doit être accusé car, par son initiative, il prouve simplement que les Français ont les moyens de forcer le système à changer.
Si Mme Lagarde est si mécontente, qu’elle réunisse en urgence les dirigeants bancaires, qu’elle supprime les bonus et les stock-options, qu’elle sépare les banques commerciales et les banques d’investissement, qu’elle contrôle réellement les frais bancaires.
En attendant, un premier coup de semonce en transférant de nombreux dépôts à la Banque postale permettrait sans aucun doute de faire douter de leur impunité certains banquiers ayant un peu vite oublié que sans les contribuables et l'argent public, ils auraient tout simplement mis la clé sous le paillasson.
NDA
http://blog.nicolasdupontaignan.fr/post/Et-si-Cantona-avait-raison-%21







Conflit d’intérêts : la triple vie du sénateur Dominati

02/12/2010 18:17

Conflit d’intérêts : la triple vie du sénateur Dominati



Sur la question des conflits d’intérêts au Parlement, le sénateur Philippe Dominati (UMP) affiche une position radicale : «Il ne faut pas réglementer !» Et pour cause : en plus de son mandat de sénateur de Paris, qui lui rapporte déjà 7.000 euros d’indemnités par mois, Philippe Dominati pointe au conseil d’administration de Theolia (société spécialisée dans l’éolien) et préside le conseil de surveillance de Teleperformance France (filiale hexagonale du n°1 mondial des centres d’appels).
 
A coups de jetons de présence et de missions grassement rémunérées, Philippe Dominati, condamné en première instance à six mois de prison avec sursis dans une affaire de faux électeurs, quadruple quasiment ses revenus. En 2010, ces deux mandats privés devraient ainsi lui rapporter quelque 230.000 euros.
A priori, rien d’illégal : le régime des incompatibilités parlementaires (très lâche) n’interdit pas ces multiples casquettes. Mais comment l’élu peut-il concilier l’intérêt général, qu’il est censé porter dans l’hémicycle, avec l’intérêt de ses entreprises, qu’il est payé pour défendre ? «Il n’y a aucun conflit», jure-t-il. Le Conseil de l’Europe a pourtant estimé que «le conflit d’intérêts naissait d’une situation dans laquelle un agent public a un intérêt personnel de nature à influer, ou paraître influer, sur l’exercice impartial (de sa mission).» N’est-il pas en plein dedans ?
«Vous ne pouvez pas interdire à un parlementaire de garder un pied dans son activité, réplique l’intéressé. Sinon, vous déconnectez la représentation nationale du terrain. On ne va pas non plus mettre un agent de police derrière chacun d’entre nous ! Le meilleur garde-fou, c’est la transparence.» Argument classique. Comme les 919 autres parlementaires français, Philippe Dominati a certes rempli une déclaration d’activité, au lendemain de son élection. Mais ce document, remis au bureau du Sénat ou de l’Assemblée, est interdit d’accès au public ! «Je ne suis pas sûr de l’avoir mis à jour…», souffle au passage le sénateur UMP. Quand bien même : quelle garantie les citoyens pourraient-ils avoir qu’il ne fait pas en douce le jeu de l’éolien, ou qu’il ne favorise pas la délocalisation des centres d’appels au Maghreb ?
En libéral décomplexé, Philippe Dominati répond : «Le vrai lobby, c’est celui des fonctionnaires, ultra représentés au Parlement, qui vous expliquent que l’Etat doit dépenser toujours plus.» Et d’ironiser : «Vous voulez des parlementaires totalement nus, qui n’acceptent même pas une remise sur une Clio !» C’est plutôt une question de curseur.
«Il ne s’agit pas de présumer la culpabilité, explique Martin Hirsch dans son livre, Pour en finir avec les conflits d’intérêts, paru en octobre. Il s’agit d’abord de rendre les décisions insoupçonnables, de les mettre à l’abri du doute.» En l’occurrence, le doute persiste. Démonstration.
Sa casquette Theolia
Philippe Dominati a rejoint le conseil d’administration de Theolia en juin 2009, alors que l’entreprise d’éoliennes semblait au bord du gouffre – non par conviction («j’étais réservé»), mais pour suivre un vieil ami (Eric Peugeot), qui en prenait les manettes. L’élu, qui a touché 38.000 euros de jetons de présence en 2009, siégeait alors à la commission des affaires économiques du Sénat, chargée des textes sur les énergies renouvelables et des questions suivantes : quel prix de vente pour l’électricité éolienne ? Quelle réglementation pour préserver les paysages ? Etc.
Son positionnement s’est encore compliqué au début 2010, lorsque Theolia l’a chargé d’une «mission» de la dernière chance, indispensable pour sauver l’entreprise de la liquidation (comprenant la «supervision de tout contact utile à la réalisation du plan de restructuration financière», la «supervision des relations avec l’Autorité des marchés financiers», la «validation des options de stratégie de marché», etc). Une mission – pas loin du lobbying – rémunérée 80.000 euros (plus une prime en cas de réussite). Comment l’oublier dans l’hémicycle, quand débarque, par exemple, le projet de loi «Grenelle 2» ?
Après une heure de discussion, Philippe Dominati ne nie pas la difficulté : «On peut se poser la question du conflit d’intérêts, admet-il. Avec Theolia, c’est presque un cas d’école…» Sans hésiter, il raconte d’ailleurs que le Syndicat des énergies renouvelables (auquel Theolia adhère) l’a contacté à l’automne 2009, après l’avoir identifié comme un relais potentiel, pour lui suggérer des amendements «maison», à glisser dans le budget 2010. «J’en ai peut-être défendu qui interagissaient avec Theolia, je ne me souviens plus», explique Philippe Dominati. «Le Syndicat m’en a encore proposé cette année, mais je n’en prends plus, jure-t-il. Quand on parle de l’éolien, je ne vais même plus en séance. La prudence me fait évoluer.»
Le Syndicat confirme certes que «Philippe Dominati n’intervient pas explicitement». En même temps, en juin 2010, en plein débat sur le projet de loi NOME (libéralisant le marché de l’électricité), le sénateur a participé à l’audition d’un concurrent de Theolia, le patron de GDF-Suez, au risque de sombrer dans le mélange des genres!
Quelques mois plus tôt, l’élu de Paris avait bénéficié d’un voyage d’études financé par le Syndicat des énergies renouvelables, dans un village portugais à la pointe de l’éolien. Le sénateur se souvient avoir «mesuré là-bas le retard français»: «En général, je ne suis pas pour multiplier les aides publiques, mais je trouverais bien que la France se donne les moyens d’avoir des fonderies qui sachent construire des mâts et des pales d’éoliennes…» Qui parle, là ? Le représentant du peuple ou l’administrateur de Theolia ? Les convictions ou le portefeuille ?
Enfin, Philippe Dominati représente ses pairs, en compagnie d’un sénateur socialiste, au Conseil supérieur de l’énergie, une instance chargée de livrer un avis au gouvernement sur l’ensemble des textes réglementant le secteur ! «Je n’y vais pratiquement pas, relativise le sénateur. Tout le monde vous dira que je fais mal mon boulot… Toute cette pile de décrets, c’est une corvée monumentale.» Sentant peut-être le vent tourner, Philippe Dominati assure qu’il s’apprête à en démissionner
Sa casquette Teleperformance
Philippe Dominati dit ne s’être jamais interrogé sur sa place à Teleperformance, où il travaille depuis une vingtaine d’années. «Quand je suis devenu parlementaire en 2004, je ne me suis pas posé de question : je n’avais plus de lien avec le côté opérationnel, je n’étais pas directeur commercial !» «Juste» président du Conseil de surveillance de la filiale hexagonale.
Mais d’autres s’interrogent aujourd’hui pour lui. Présente dans 51 pays, la société se vante, rien qu’en France, de dépanner et «assister» chaque jour plus de 500.000 consommateurs en proposant des services d’assistance technique, d’acquisition de clientèle ou encore de recouvrement de créances. Ses meilleurs clients se trouvent dans la téléphonie, qui constitue plus de 50% des activités du groupe côté en bourse (notamment SFR, Orange ou Bouygues Télécom en France). Mais on trouve aussi, entre autres, des assurances, des mutuelles, des banques de crédit dans le carnet de commandes de Teleperformance.
D’après le rapport d’activité de la holding, Philippe Dominati, qui possède 2.134 actions, a touché 76.800 euros de rémunérations, plus 23.000 euros de jetons de présence en 2009, soit environ 100.000 euros.
Dans son rapport d’activités 2009, Teleperformance précise qu’«il n’a pas été porté à (sa) connaissance par les membres du conseil de surveillance de conflits d’intérêts potentiels entre leurs devoirs à l’égard de l’émetteur et leurs intérêts privés». Pas de conflit d’intérêts déclaré à l’employeur, donc. Mais à l’égard de la représentation nationale ?
Le sénateur ne nie pas être déjà intervenu sous «une double casquette». En septembre 2004, le gouvernement annonce qu’un arrêté obligera les centres d’appels, très souvent délocalisés, à indiquer au consommateur depuis quel pays leur correspondant répond. Philippe Dominati demande alors un rendez-vous à Patrick Devedjian, ministre délégué à l’industrie, pour lui dire que cette idée est «une stupidité absolue», et que le gouvernement «méconnaît la problématique». L’arrêté, pourtant signé, ne sera jamais publié au Journal officiel.
Six années plus tard, en 2010, Laurent Wauquiez, alors secrétaire d’Etat à l’emploi, recycle l’idée. Surtout, après que Teleperformance a annoncé un nouveau plan social en juin (689 postes supprimés à la suite d’un premier plan social en 2009), il préconise des Assises des centres d’appels. Comme mesure principale, le ministère envisage de surtaxer les appels provenant de centres à l’étranger. La mesure fera pschitt. Et les Assises avec.
Le syndicat Sud de Teleperformance s’interroge sur cette annonce sans lendemain et renchérit : pourquoi Christian Estrosi, ministre de l’industrie jusqu’à peu, si prompt à s’émouvoir des pertes d’emplois liées aux délocalisations dans des groupes fortement bénéficiaires (88 millions d’euros dans le monde en 2009), n’a-t-il pas réagi à ces centaines de licenciements ?
Surtout, les salariés s’interrogent sur d’autres situations, notamment l’attribution de marchés publics. Pourquoi le ministère du travail a-t-il confié la gestion de la plateforme «Travail Info Service» à Teleperformance en décembre 2008 ? Jusque-là, c’est le concurrent B2S qui détenait le contrat. Le ministère du travail l’a transféré à Teleperformance, quitte à mettre des salariés sur la paille, alors même que Teleperformance venait de perdre le «label social» (mis en place par le gouvernement lui-même).
Le doute né des multiples activités de Philippe Dominati ne s’arrête pas là. Le rapport d’activité de Teleperformance énonce l’évidence : «Le développement de notre activité dépend également du succès de nos clients et des contrats qu’ils nous confient.»
Dès lors, comment imaginer que Philippe Dominati ne cherche pas à préserver la santé financière de ceux qui nourrissent son business ? Comment ne pas avoir des doutes sur son impartialité, en 2010, quand il participe, en tant que rapporteur de la loi sur le crédit à la consommation, à limiter le durcissement de la législation, alors que son groupe a comme activité le recouvrement de dettes, et comme client Sofinco ?
Comment lui faire confiance quand il dépose un amendement cavalier sur la fibre optique en plein examen d’une loi sur… le financement des PME ? Alors que l’opposition dénonce un amendement spécialement conçu pour avantager Free, et que quelques mois plus tard, en juin 2010, Free devient un client de Teleperformance en ouvrant un centre d’appels en Tunisie ?
Philippe Dominati n’apporte pas de réponses à ces questions : il ne voit pas où se situe le problème.





L’Europe contre les peuples

02/12/2010 18:02

L’Europe contre les peuples


Ces derniers mois, l’Europe semble avoir encore plus perdu contact avec la réalité. On ne compte plus les exemples de décisions ubuesques et injustes, totalement contraires aux intérêts des peuples qui la composent, souvent prises par un dogmatisme néolibéral incompréhensible aujourd’hui.
Coup de tabac et de courant
Jusqu’à présent, il y avait des limitations pour les achats de tabac à l’étranger (deux cartouches par personne). La Commission Européenne souhaite lever toutes les restrictions à l’achat de tabac. Entre la déréglementation économique et la santé des européens, la Commission a choisi. Voilà une décision qui montre bien les ravages du dogmatisme néolibéral. Et comme d’habitude, l’abaissement des frontières va favoriser le moins-disant fiscal. Heureusement, pour une fois, Paris résiste.
Il fut un temps où l’on nous vantait la déréglementation des services publics en nous expliquant que cela allait permettre une plus grande efficacité, que la concurrence allait amener une baisse des tarifs pour les consommateurs. Mais là encore, les promesses ne sont pas tenues. Les tarifs d’EDF ne cessent d’augmenter (près de 7% cette année) et devraient continuer à le faire dans les prochaines années avec le nouveau projet de loi passé par le gouvernement en novembre.
Dur avec les petits, doux avec les forts
Mais ce qui est encore plus insupportable avec cette Europe, c’est qu’elle fait systématiquement peser les efforts sur les peuples, les classes populaires et moyennes en épargnant les puissants. C’est ce qui se passe en Grèce, en Irlande ou au Portugal où la population se débat avec des baisses de salaires qui ne permettent plus à certains de payer leur loyer ou leurs mensualités d’emprunts immobiliers. Bref, l’Europe saigne la population pour honorer les créanciers, et donc les banques.
Car les pseudos plans de sauvetage des pays ne servent qu’à cela : honorer les créances souveraines rubis sur l’ongle, quitte à faire suer eau et sang aux peuples. Pourtant, l’Allemagne proposait une solution plus juste, à savoir faire contribuer les investisseurs. Sachant que les Etats ont sauvé les banques, une telle participation aurait été normale. Enfin, on reste songeur de voir l’impôt sur les bénéfices Irlandais maintenu à 12.5%. Là encore, les multinationales ne contribueront pas à l’effort.
Pire, la Cour de Justice européenne a rétabli la hausse de salaires des fonctionnaires européens à 3.7% contrairement à l’avis des chefs d’Etat. Il y a un conflit d’intérêts majeur si cette décision affecte le salaire des membres de cette même Cour de Justice. Enfin, même si la méthode de la Commission est bien faite, il est scandaleux de passer outre le choix des chefs d’Etat, surtout alors que l’Europe impose des plans d’austérité sauvages aux autres fonctionnaires.
Le seul point positif de la situation est que les masques sont tombés. On voit bien aujourd’hui que les bénéfices promis par cette Europe ne sont pas là, au contraire. Pire, se dessine un projet européen profondément injuste, asservissant les peuples au service des multinationales.
Laurent Pinsolle





Wikileaks : quand Le Monde fait du Voici

02/12/2010 10:03

Wikileaks : quand Le Monde fait du Voici


C’est l’évènement médiatique de la semaine : la publication par le Monde des fuites du service diplomatique étasunien. Le contenu de milliers de correspondances internes du ministère des affaires étrangères des Etats-Unis a été révélé au grand public par cinq journaux.
Une méthode choquante
Ces révélations diplomatiques posent de nombreux problèmes. Lundi soir, sur le plateau du Grand Journal de Canal Plus, Sylvie Kauffman du Monde était venue défendre la décision de son journal de participer à cet évènement. De manière intéressante, les chroniqueurs étaient assez divisés, Jean-Michel Apathie étant assez critique sur le choix du quotidien vespéral. Il a justement souligné qu’il s’agissait in fine d’un vol de correspondances et que le Monde faisait quelque part du recel.
Mais ces publications posent d’autres problèmes. Même si les journalistes assurent avoir fait le tri dans les correspondances pour éviter de mettre quiconque en danger, Jean-Pierre Raffarin soulignait fort justement que des personnes impliquées dans les dossiers évoqués pouvaient parfaitement reconnaître des interlocuteurs dont le nom aurait été masqué. En outre, se pose également la question des conséquences de ces révélations et de ceux qui vont en tirer profit.
Enfin, ces « révélations » posent la question de la transparence revendiquée par les défenseurs de Wikileaks pour justifier d’avoir publié ces documents. La démocratie en a-t-elle réellement besoin ? Est-il vraiment utile que des échanges privés soient dévoilés au public ? Tout le monde saisit bien qu’il y a une différence entre ce qui est dit en petit comité et ce qui peut être dit devant davantage de monde. Il est normal que la parole privée soit un peu moins diplomatique que la publique.
Un résultat choquant
En fait, cela montre sans doute un aspect malsain de cette démarche. Wikileaks, c’est un peu le Voici de la diplomatie, qui consiste à divulguer ce qui n’était pas destiné à être montré, un vol d’échanges privés mis sur la place publique. D’ailleurs, ce qui ressort de ces révélations est bien digne d’un journal people. Tel dirigeant aurait un caractère difficile, un autre ferait trop la fête… Bref, nous sommes très loin de la politique, mais plutôt dans une forme de voyeurisme…
Pire, ces anecdotes sont révélées sans la moindre mise en contexte, comme si elle représentait des vérités établies. Le Monde en dit trop (à mon sens), ou pas assez. Car « révéler » le jugement d’un diplomate étasunien de manière aussi lapidaire est ridicule. Une anecdote ne fait pas une réalité. Ce n’est pas parce qu’un diplomate a transmis une fois un jugement peu favorable à l’égard de David Cameron que le Premier Ministre Britannique est réellement mal vu par la diplomatie étasunienne…
Certaines « révélations » sont de simples anecdotes qui perdent totalement la vue d’ensemble et dont l’intérêt réside uniquement dans la divulgation d’une critique privée d’une personne publique. Et Le Monde devrait comprendre que cela revient à montrer la politique par le petit bout de la lorgnette. Si l’homme est un être un social et sociable, c’est aussi parce qu’il sait se comporter en société et donc garder pour lui-même ou un petit cercle certains jugements dont la publicité n’aurait aucun intérêt.
Par delà les aspects légaux et la mise en danger potentielle, ces « révélations » sont choquantes. Que diraient ces journalistes si leurs propos privés étaient étalés par un autre sur la place publique ? Pire, ici, cela réduit la diplomatie à des anecdotes dignes des journaux people. Honte sur le Monde. 
Laurent Pinsolle





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